Le travail de Cirelly Kajajian interroge notre rapport au vivant. Il est traversé par un attachement à la notion d’équilibre des sensations perçues, entre attraction et répulsion, dont la recherche est expérimentée dans des pièces qui mettent en jeu des éléments naturels ou quotidiens ; créant une distance entre l’esthétique visuelle et l’absurde ayant pour but de générer une tension.

Sa pratique est photographique et vidéographique mais elle navigue également entre installation, sculpture, peinture et performance.

Elle met en relation des codes et une imagerie empruntés aux jeux et aux souvenirs d’enfance, à l’actualité et la collapsologie.

En matérialisant ses peurs, rêves et cauchemar, elle joue avec les émotions et l’empathie du spectateur.

D’une balançoire à notre consommation de viande, d’un origami au féminisme, de simples contemplations à la fin de notre société, ses images figurent des questionnements profonds sur notre façon d’habiter le monde et finissent par résonner dans notre inconscient.

Avec une perspective à la fois poétique et sensible, elle s’empare de la gêne pour la rendre sublime ; une inquiétante étrangeté empreint d’émerveillement...